Les
charpentes plient
Sous
le poids des lucarnes
Et
les ardoises noires vivent aux crochets du toit
Le
pan des maisons grises a son appentis
D'écorces
et d'arcanes
Encadré
d'un porche
Une
fenêtre n'en dit pas plus long
Qu'un
miroir imbu d'un mauvais bleu vert
Carreau
borgne ou songeur
L’œil
plus gros que le réverbère
Au-dessus
des pelouses
Tondues
ras
Les
pavillons se reflètent dans les jardins
Paysages
d'aquarium sans homme
Rien
n'est haut et ce qui est bas se voit
Un
grand ensemble de caprices
Parcelles
exactes
D'angles
droits qui s'évitent
Au
coin de la rue
De
temps en temps il y a un arbre à l'écart
Ses
fruits remplissent les poches du caniveau
Dessous
la grille l'humus brille
Au
milieu des papiers gras
Les
migrations se multiplient à vol
d'oiseau
Les
merles aussi s'installent en périphérie
Ils
rivalisent
A vol
d’œil
Au-delà
du cercle des cours désertes
Le
printemps a grignoté le tour des dalles
Le
goudron mat s'émiette
En
graines noires qui fanent avant d'avoir germées
Ici le
bruit de la ville s'en tient
A la
chaleur enveloppante d'un camion poubelle
Pour
la jeunesse inquiète des centres-villes
Une
résidence ne répand qu'au beau temps
Le
crépi blanc
De
ses murs
Au soleil
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