lundi 25 mars 2024

Au clair de la lune, pantoum (I,8)

 


Au clair de la lune
Loin dans la campagne
L’ombre est jaune et brune
Et la peur vous gagne

Loin dans la campagne
La nuit geint, maussade
Et la peur vous gagne
Quand les chiens s’évadent

La nuit geint, maussade
Leur chaîne est rompue
Quand les chiens s’évadent
L’œil en feu, fourbus

Leur chaîne est rompue
Tous les chiens aboient
L’œil en feu, fourbus
À travers les bois

Tous les chiens aboient
Questionnant les astres
À travers les bois
Courant au désastre

Questionnant les astres
Çà et là hurlant
Courant au désastre
Sur les chats-huants

Çà et là hurlant
Vers le nord, vers l’est,
Sur les chats-huants
Vers le sud, vers l’ouest

Vers le nord, vers l’est
Ils vont en désordre
Vers le sud, vers l’ouest
Ils ont faim de mordre

Ils vont en désordre
Tuent rats et crapauds
Ils ont faim de mordre
La peau sur les os

Tuent rats et crapauds
Atteints de la rage
La peau sur les os
Dans un marécage

Atteints de la rage
Ils font halte enfin
Dans un marécage
Au bord du ravin

Ils font halte enfin,
Et se tuent l’un, l’autre
Au bord d’un ravin
Dans leur sang se vautrent

Et se tuent l’un, l’autre
Sans savoir pourquoi
Dans leur sang se vautrent
Ces chiens fous, je crois

Sans savoir pourquoi
Durant l’agonie
Ces chiens fous, je crois
Ont soif d’infini


dimanche 17 mars 2024

Publication du Semainier

 



    Le projet poétique et calligraphique du Semainier, qui a vu le jour sur ce blog, vient de paraître aux éditions La plume de Léonie.
    Dans ce volume broché, vous trouverez un préambule, les 52 poèmes accompagnés de leur 52 calligraphies en impression couleur de qualité, ainsi que le Post scriptum de Bertrand Lançon.
    Vous pourrez vous le procurer en cliquant sur ce lien ou bien en allant faire un tour à la librairie Vita Nova, à Laval.


lundi 11 mars 2024

De la tache au poème

 


Le dernier orage a lavé
la lavande entrevue cet
été un jour électrique
de beau temps mauve et neuf
l'esprit couvert de lignes

mardi 5 mars 2024

Sommeil paradoxal




Quand tout tire
Et tout lâche
Au repos
D’un côté
Ou de l’autre
Quand tout tire
Et tout lâche
Au repos
Conscient juste
Un instant
Phase à phase
De dormir
Excédé
Par le jour
Entêté
De pensées
Les yeux clos
Dans le noir
La lumière
Sans la voir
Passe en trombe
Et retombe
Comme un grand
Déversoir
Le drapé
Des paupières
N’y peut rien
Le sang rouge
Irriguant
La rétine
De reflux
Cristallins
Allongé
Mon cœur mâche
À l’oreille
Des idées
Violacées

Pour seuls tambours
Mes deux iris
Vont et viennent
De loin en loin

Je dors.

Vieil océan, ballade (I,9)

À Kevin Saliou                                                        Vieil océan de cristal bleu, Hématome azuré du monde Marquant la pea...