lundi 5 août 2024

Sonnet sur écoute : Les Folies Siffait

C’est un parc au terrain étagé en terrasses
laissées à l’abandon. [Des pas dans les fourrés]
Du lierre assiège un mur aux faux airs de rempart
[Le cri lointain d’un train] tout en schiste ardoisé

travaillé en gros blocs. Dessus, des châtaigniers,
si bien enracinés dans ce chemin de ronde,
que leurs troncs sont des tours. [Le convoi passe en trombe,
mêlant l’air et l’acier] Le fort s’effondre et pousse.

Ce lieu défend sa ruine et se ruine en défense
pour résister en vain aux assauts réguliers
des TGV qui vont de Saint-Nazaire à Tours.

[La vibration des rails est un chant de cigales]
[Le silence assourdit sa foulée de jogger]
[Le pépiement des bois reprend, imperturbable.]
 
 

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Fin du chant premier (I,14)

Ce Chant- Ci Ce Clôt Là Ne soyez pas sévère Ma Lyre Est Neuve Et Sonne Étrangement