Papier peint dévêtu
Tout cloqué comme un crâne
Meuble osseux renversé
Plafond crevé de combles
Son vieux plâtre émietté
Se mêle à la poussière
Rideaux rivés aux yeux
Des carreaux
En morceaux
Coupants
Ont déchiré le jour
Là, dans un bosquet, Entouré d’herbe et de fleurs, Dort l’hermaphrodite.
RépondreSupprimerDes carreaux brisés,
découpent l'air
en dents de verre.
Le jour s'y blesse,
mais le vent prend plaisir
à se glisser dans la pièce vide.
Petit à petit, il déshabille les murs
et organise un bal de poussières.
Ce qui était papier peint
s'orne d'auréoles humides,
Ses lés se gondolent
comme de vieux parchemins
avant de chuter mollement
sur un plancher
aux lattes disjointes
et que l'on suppose friables.
Une table ne nuit bancale
s'orne de toiles d'araignées.
La farine de plâtre en s'accrochant
les rendent plus visibles.
La porte dégondée,
donne sur un couloir
où les humains on laissé tout pouvoir
aux rongeurs de passage.
Ce sont eux qui ont accumulé
des débris d'habits,
fait de la charpie d'antiques journaux
datant d'une décennie.
L'occupant ne pourra plus les chasser :
Il est mort depuis longtemps
incrusté dans un lit aux barreaux de cuivre
dans la chambre à côté...
RC
Merci pour votre poème, qui fait écho au mien. Je vois que vous avez conservé la forme du quatrain !
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