lundi 18 septembre 2023

Squat, poème urbex



Nudité d'un mur blanc
Griffé de bas en haut
Papier peint dévêtu
Tout cloqué comme un crâne

Meuble osseux renversé
Plafond crevé de combles
Son vieux plâtre émietté
Se mêle à la poussière

Rideaux rivés aux yeux
Des carreaux
En morceaux
Coupants

Ont déchiré le jour


2 commentaires:


  1. Des carreaux brisés,
    découpent l'air
    en dents de verre.
    Le jour s'y blesse,

    mais le vent prend plaisir
    à se glisser dans la pièce vide.
    Petit à petit, il déshabille les murs
    et organise un bal de poussières.

    Ce qui était papier peint
    s'orne d'auréoles humides,
    Ses lés se gondolent
    comme de vieux parchemins

    avant de chuter mollement
    sur un plancher
    aux lattes disjointes
    et que l'on suppose friables.

    Une table ne nuit bancale
    s'orne de toiles d'araignées.
    La farine de plâtre en s'accrochant
    les rendent plus visibles.

    La porte dégondée,
    donne sur un couloir
    où les humains on laissé tout pouvoir
    aux rongeurs de passage.

    Ce sont eux qui ont accumulé
    des débris d'habits,
    fait de la charpie d'antiques journaux
    datant d'une décennie.

    L'occupant ne pourra plus les chasser :
    Il est mort depuis longtemps
    incrusté dans un lit aux barreaux de cuivre
    dans la chambre à côté...

    RC

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  2. Merci pour votre poème, qui fait écho au mien. Je vois que vous avez conservé la forme du quatrain !

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