Dans un pré d’Orée-d’Anjou, le sentier
du GR passe auprès de trois vieux frênes :
le premier se prend pour un baobab,
le deuxième est un vrai Giacometti
tant les bovins ont poli de leur flanc
ce tronc noueux jusqu’à l’os. Le troisième
est caverneux : on tient debout dedans.
Il n’est plus que branchage, écorce et feuilles ;
un peu de vent suffit pour l’animer.
[Le bois est mince, il ploie, il craque, il grince
comme un panier d’osier, comme un trois-mâts.]
La Loire est en bas. [On l’entend couler.
Le bruit de l’eau suit son cours et se jette
au fond du frêne à la sève inaudible.]
le sentier du GR passe auprès de trois vieux frênes |
Le bois est mince, il ploie, il craque, il grince |
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