Ma bête ocrée
surgit des taches
et jette un œil
juste à l’orée
d’un bois jauni.
C’est ma bête ocre,
couleur sépia,
café sans sucre,
tanins de thé
noir oublié.
Ni à deux dos,
ni à pleurer
ni noire, à cornes
ou à concours,
c’est ma bête ocre.
Chose étranglée,
rousse et rouillée,
au brou de noix,
c’est ma bête ocre
sur le papier
taché d’oxyde
de manganèse
et d’hydroxyde
ferrugineux.
C’est ma bête ocre
qui rôde et chasse
la gueule ouverte.
Les crocs teintés
de tabac blond,
c’est ma bête ocre.
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